Les pirates ont quitté les eaux somaliennes
Après trois mois de mission antipiraterie dans le Golfe D'aden et au large de la Somalie, Tanguy Botman, commandant de la frégate Leopold I, a dressé son bilan au ministre de la Défense Steven Vandeput (N-VA) : il n'y a plus d'acte de piraterie, plus de trace de pirate ni du moindre détenu dans les cales. C'est le quotidien Le Soir qui rapporte l'information.
Des pirates qui se tiennent en réserve mais seraient prêts à reprendre la mer ? Même pas : ils se seraient reconvertis dans une économie plus normale « en tant que pêcheurs certainement, peut-être aussi en tant que gardes sur les bateaux marchands. Et à terre, il y a certainement d’autres reconversions comme la construction de maison, le défrichage et l’élaboration de villages. » L'hypothèse est basée sur du renseignement objectif : des zones dynamiques ont été mises en place et des villages se sont érigés ex nihilo.
Le nombre de fausses alertes n'a pourtant pas diminué. L'explication est simple : les navires reviennent dans la zone autrefois désertée et constatent que d'autres embarcations se mettent dans leur sillage. Pas question d'attaque : « Les hélices des grands navires retournent l’eau de mer et le sable pour faire remonter le poisson. Et ce sont des pêcheurs qui, maintenant, suivent les grands bâtiments » explique l'enseigne Van Damme.
Si demain l’effort international se relâche, les pirates pourraient toutefois revenir. D’où la nécessité de former les forces africaines, conclut le quotidien Le Soir.
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Source :
Alain Lallemand, « La grande disparition des pirates somaliens », site d'information en ligne Le Soir, publié le 1 décembre 2014. Consulté le 2 décembre. Disponible sur http://jn.lesoir.be/?_ga=1.164703030.884005587.1368595084#/article/191276