La sixième réforme de l'Etat n'a pas de quoi réjouir le CPAS, avec sa diminution des points APS, ses nouvelles règles sur le chômage, poids des pensions... Claude Emonts, président des CPAS wallons, a donc décidé de lancer un cri de désespoir.
« Nous sommes pleins d’amertume. On nous traite de pleurnicheurs, de gaspilleurs. On nous dit qu’on exagère. Mais les gens, ce ne sont pas des trottoirs! Nous traitons des êtres humains! Et certains prennent cela trop à la légère », s'exclame-t-il.
« Je ne veux pas faire une généralité. Mais c’est désespérant de se faire traiter par beaucoup de pleurnichard. Mais qui est déjà allé dans un CPAS une journée pour voir comment ça se passe? Quand j’explique que la salle d’attente d’un CPAS c’est un autre monde que la salle d’attente d’une administration, on me prend pour un dingo ».
Toutefois, les présidents du CPAS font partie du monde politique. Rappelons que c'est le cdH et le PS qui sont au pouvoir en Wallonie.
« Dans mon parti, au PS, je me fais traiter d’emmerdeur. Paul Furlan a dit l’autre jour: moi je ne fais qu’appliquer la DPR. Aujourd’hui, c’est chacun pour ses fesses. Les CPAS sont en bout de chaîne et ne lèvent pas de taxe. Tout le monde passe avant nous », conclut Claude Emonts.
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Source :
Martial Dumont, « CPAS : aujourd'hui, c'est chacun pour ses fesses », site d'information en ligne L'Avenir, publié le 3 octobre 2014. Consulté le 3 octobre 2014. Disponible sur http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=dmf20141002_00537437